INSTRUMENT D’EVALUATION DU HANDICAP PSYCHIQUE VERSION « FAMILLE OU ENTOURAGE »
Cet instrument repose sur la description de l’expression dans la vie quotidienne de dysfonctionnements supposés impliqués dans la « production » de la situation de handicap psychique. Ces dysfonctionnements sont connus pour être fréquemment observés chez les personnes souffrant de trouble schizophrénique ou apparenté, pour leur être assez spécifiques et pour avoir un retentissement important dans leur vie quotidienne. Ils sont regroupés en 4 rubriques : - capacités cognitives, - motivation, - capacités de communication et de compréhension des autres, - capacités d’autoévaluation et de prise en compte de ses limites. Chacune de ces rubriques se décline en plusieurs items (13 au total) qui comportent 7 niveaux de gravité de 0 (difficulté extrêmement sévère) à 6 (pas de difficulté). La cotation doit se faire en choisissant, à partir des exemples donnés, le degré de difficulté le plus proche de celui présenté par la personne. Les degrés 1, 3 et 5 ne comportent pas d’exemple et doivent être retenus lorsque le niveau de difficulté de la personne se situe entre les deux degrés qui l’encadrent. Attention, vous ne devez choisir qu’une seule réponse par item. Il est habituel chez les personnes souffrant de handicap psychique que leurs capacités soient fluctuantes, d’un jour à l’autre ou en fonction du contexte, du degré de stress, etc. Le principe retenu ici est de retenir la cotation qui correspond au meilleur niveau de réalisation ou de capacité de la personne et en particulier de se situer dans le domaine dans lequel la personne réussit le mieux. La raison de ce choix tient à l’orientation fonctionnelle de l’évaluation : il s’agit de connaître les potentialités de la personne et les possibilités de mobilisation, afin d’aider à penser les actions utiles, par exemple sur son environnement et son accompagnement. D’autre part, compte tenu de la relation au monde souvent singulière de ces personnes, leurs compétences peuvent s’exprimer dans des domaines qui ne sont pas considérés comme prioritaires au vu d’une certaine « norme sociale ». Si tel est le cas, ces compétences doivent être prises en compte dans l’évaluation. L’évaluation doit porter sur les dernières semaines ou le dernier mois. Il peut arriver que vous n’ayez pas accès aux informations permettant de répondre à l’une des rubriques (par exemple si vous ne vivez pas au quotidien avec votre proche). Dans ce cas, vous pouvez répondre en cochant la case : Non évaluable. Dans tous les autres cas, il faut choisir le degré de gravité le plus proche des difficultés que vous avez observées. A - Capacités cognitives Cette rubrique concerne la manière dont les aptitudes cognitives (capacités d’organisation, adaptation au contexte de la situation, attention, mémorisation) interfèrent avec les activités de la vie quotidienne. Pour l’ensemble des items ci-dessous, deux critères doivent être respectés : - le score retenu doit se baser sur le meilleur niveau de réalisation atteint, même si la personne a bénéficié d’une stimulation extérieure (encouragement, réassurance, mise en situation, etc.) pour y parvenir. - les exemples de situations retenus ne doivent pas impliquer directement d’interaction avec autrui, afin d’éviter la confusion avec les difficultés à entrer en relation avec autrui qui concernent une autre rubrique.